Navigation aux Antilles

Voilà nos impressions pêle-mêle sur notre escapade aux Antilles que nous allons bientôt quitter.

D’abord nous sommes enchantés et ravis de « l’avoir fait » et ce avec d’autant plus de plaisir que nous ne sommes pas déçus. Les Antilles ont gardé leur cachet, elles restent accueillantes (avec la lenteur et la nonchalance des Antillais) pas du tout surpeuplées de yachts et autres bateaux, si l’on sait sortir des « zones touristiques ». Bien sûr, certains mouillages favoris sont encombrés, comme Saint Anne en Martinique, les Saintes ou Deshaies en Guadeloupe ou Saint Louis à Marie Galante… mais leurs baies sont assez vastes pour que chacun trouve son petit coin de paradis. Nous avons été étonnés et surpris du peu de voiliers sur l’eau, ils ne naviguent pas beaucoup et restent souvent confinés aux ports et mouillages. Le plus que nous ayons croisé est assurément dans les îles Vierges et aux Grenadines où les bateaux de location bougent ( beaucoup d’Américains et d’Anglais).

Le vent a été très présent (les Alizés très Est pour la traversée puis Est ou Sud Est dans les iles variant de15 à 20 nœuds, nous avons un ris dans la grand voile depuis les Canaris!!), la météo changeante, les pluies tropicales un peu trop nombreuses, la saison sèche de l’après carnaval n’a pas été au rendez vous cette année; Mars et Avril ont été plutôt pluvieux, avec cependant des éclaircies illuminant ciel et paysages et quand même, un bon soleil qui nous fera rentrer tel des pains d’épices….nous n’avons jamais eu froid!, ni trop chaud à l’ombre du bimini. Nous avons pris trop de vêtements, toujours vêtus de maillot et tee-shirt. JPh a usé deux shorts et une seule paire de chaussures qui va encore faire le retour….!!

Les mouillages sont nombreux, mais gare à qui préférera la jolie petite crique à une autre mieux abritée. Les bouées d’amarrage se sont multipliées, gratuites ou souvent payantes. Elles ont le mérite de sécuriser le mouillage et de préserver les fonds marins. Ainsi aux BVI, il est interdit de mouiller dans des zones de coraux. Normal, mais nous n’avons pas bien compris la subtilité anglaise quant au paiement de ces bouées: de couleurs différentes, avec des abonnement divers….

Nous n’avons utilisé que le Patuelli et des cartes marines électroniques, Navionix est plutôt fiable. Mieux vaut être très prudents avec les récifs et les barrières de corail.

Les clearances nous ont souvent ennuyées, là encore il y a des subtilités inexpliquées dans les manuels nautiques…

Les provisions se font facilement aux Antilles Françaises: les marchés de fruits et légumes sont un régal. Les super marchés sont très présents près des ports. Mais la gastronomie n’est pas la même, on ne s’aventure pas à conserver la viande, on mange du poisson (celui que l’on pêche ou celui des autres…), de la viande fumée ou de la volaille….tout cela avec des épices bien goûtus. Sinon dans les iles anglaises, c’est plus maigre et très cher: fruits et légumes sont d’importation (République Dominicaine, Chili, Porto Rico,USA..), les sauces bien sucrées comme le pain…

La pêche n’a pas été une réussite, sans doute y avons mis beaucoup moins d’enthousiasme que dans d’autres activités: lectures, farniente, écriture, photos, jeux et surtout spectacles de la mer……pourtant, c’est sûr, il y a encore des poissons qui se sont régalés avec nos leurres…! 

Les Rendez-vous avec les différents équipages ont été bien gérés mais compliqués pour maintenir dates et lieux, le respect de la mer et du vent étant toujours prioritaire. Mais nous avons été très contents de pouvoir accueillir famille et amis dans une toujours grande bonne humeur, malgré certaines tensions lors des mouillages ou entrées de port!!!

Nous n’étions peut être pas assez « au point » et indépendants pour les téléphone, wifi et communication qui nous incitaient à aller au bistrot!! Mais les ti-punchs, même si ils sont répétitifs, sont p’tits, pas d’inquiétude!

Jean-Philippe a eu beaucoup de soucis avec le moteur de l’annexe qui finalement n’a pas rendu l’âme et n’a pas été jeté à l’eau, et pourtant….!!!! Mais il marche maintenant très bien avec son maitre…
Nous allons quitter, ce week-end de Pentecôte, les Antilles avec dans le cœur des paysages luxuriants ou arides, une jolie palette de couleurs des maisons, barques, fleurs, madras, carnaval…, la transparence de la mer chaude et turquoise, le bleu du ciel entaché de nuages, les couchers de soleil colorés, les promenades à terre et sous-marines, les rythmes musicaux entraînants, les délices des fruits-légumes-rhum-épices, les souvenirs chaleureux avec les amis et …….tous nos secrets!

Essai d’acrostiche

En guise de petit commentaire affectueux pour dire à ces deux – là combien on les aime. Ce fut un vrai régal entre voile et terre qui nous a donné un excellent aperçu de la Guadeloupe : Marie Galante, Les Saintes, la côte ouest de Basse Terre, puis sur terre : la végétation tropicale, Pointe à Pitre, Sainte Anne, la Pointe des Châteaux. ..

C comme Chance de connaître ce Couple là

A comme Antilles qu’ils nous ont permis de découvrir

T comme Transat qu’ils ont fait

H comme Heureux d’être avec eux

E comme Encore un bon moment partagé

R comme le Rêve de ce séjour

I comme India qui nous transporte sur les flots

N comme Non il ne faudrait pas s’arrêter

E comme Encore et encore. 

 

J comme Joie chaque jour renouvelée

E comme En colère quand nous sommes maladroits ou trop lents

A comme Adorable le plus souvent

N comme Navigateur que nous admirons

P comme ma Petite Poule ou Pêche à la ligne ou ti Punch

H comme Honteux quand on tourne le winch à l’envers

I comme Intérieur de l’île que nous avons aussi eu la chance de découvrir

L Comme Libéria le café du domaine de la Grivelliere

I comme India le filleul préféré

P comme Parenthèse d’exception

P comme Phare de toute notre année

E comme Encore et Encore un Grand Merci !!!

                 Catherine et François 

 

Mouillages nord-ouest Basse Terre Guadeloupe

Nous quittons les Saintes et partons vers la côte ouest de la Guadeloupe. 

 
  

Anse à la Barque.

Sauvage mais encombrée de barques de pêcheurs. Peu de place pour les plaisanciers. C’est un mouillage bruyant au fond d’une vallée.  

 
Bouillante.

Avons plaisir à y revenir. Grande baie peu fréquentée des plaisanciers, pourtant l’ancrage est bon mais légèrement rouleur. Il existe un ponton pour les annexes avec un point d’eau et quelques épiceries. L’eau de la mer est chaude, 30° sous le bateau, et 38° sur la plage devant la sortie de la rivière. Il y a dans ce village quelques commerçants de proximité.

Deshaies.

Bon mouillage, grande baie ouverte uniquement à l’ouest. Nous y resterons une semaine pour visite du jardin pour Catherine et François, réparation du moteur de l’annexe encore une fois par Jean-Philippe, lavage du bateau sous une journée de pluie tropicale, mardi 12 avril, location de voiture pour aller visiter le cœur de la Guadeloupe, d’autant que le capitaine était tranquille de laisser son bateau sur bouée. 

 

Une journée type de navigation

C’est décidé, de Deshaies, nous descendons vers le sud. Mathilde souhaiterait aller à Marie Galante. Nous prévoyons donc de faire une étape aux Saintes, nous serons à l’abri de la côte puis petit canal pour y arriver: 30 milles.
Lever habituel 7h, petit déjeuner avec pain frais commandé et livré! Faire sa toilette et s’habiller requièrent peu de temps…: l’annexe est bien amarrée, rien ne traine dans le bateau, les placards sont tous fermés (nous jouons les hôtesses de l’air, rien ne doit tomber à la gite) et nous sommes bien crémés… A 8h30, nous larguons les amarres, le vent d’Est est faible, le ciel clair, nous hissons les voiles: génois et 2 ris dans la grand voile. Durant la matinée, le vent n’a pas toujours été clément, pas du tout stable E/NE, passant de 5 à 25 nœuds, nous obligeant à alterner voiles et moteur…. Mais nous en profitons pour faire tourner le dessalinisateur, car oui, nous buvons l’eau de la mer.! L’équipage reste zen, lisant, écoutant de la musique ou jouant (mots croisés, Sudoku…). La mer est plate, à l’abri de la côte mais bien « frisée » sous les rafales, voire « arrosante »!! Nous passons du grand largue au près serré! 

 
Déjeuner simple préparé à l’avance (Catherine craint le pire et prévoit toujours un repas facile en navigant): salade de pâtes-jambon, fromage, bananes. Nous finissons de déjeuner en quittant la côte. Le vent monte et se stabilise à 25/30 nœuds, quand même! La mer commence à se former, courte et hachée avec beaucoup d’embruns. India Trane gite bien mais « assure », danse sur les vagues et file au près à 6/7 nœuds. Mathilde continue à bien se comporter, calée sous le vent, elle reste souriante. Jean-Philippe est heureux à la barre et Catherine vaque, allant chercher IPad, eau, lunettes, chapeau…, en s’accrochant bien. Le soleil est au rendez-vous, contrairement aux prévisions.    

     Nous arrivons aux Saintes, Pain de Sucre, vers 15h30, pas de bouée, mouillage et beaucoup de rafales. Farniente, bain, lecture… La journée passe vite. C’est bientôt l’heure de préparer ti-punch et dîner ( pizza maison jambon/fromage, salade, fruits), de se recrémer, on passe beaucoup de temps à se protéger.. Pas question de quitter le bateau pour aller au bourg, même un Samedi de Pâques, trop de vent. Vaisselle rangée, mieux vaut prévoir un mauvais coup de vent, nous nous couchons vers 21h (il fait nuit à 19h)…pour lire un peu. Bonne nuit très roulante pour nous.

Cinq puis trois

Mais oui, Mathilde est arrivée dimanche soir 20 mars sous un grand vent qui ne nous a pas permis de l’attendre au mouillage devant l’île de Gosier. Nous étions trempés pour revenir du village en annexe, alors arriver à 21h pour déjà tout mouiller, l’accueil n’aurait pas été agréable. Pourtant cet îlet est sympathique, ses z’habitants sédentaires étant poules, pintades, coqs et autres gallinacés qui ne nous aident pas à bien nous repérer dans le temps, ils chantent des 2h du matin…. 

  Mathilde est arrivée bien pâle, sa main vanille sur le dos chocolat de sa maman… 

  De Point à Pitre, nous avons donc filé tous les 5 aux Saintes, pour mouiller sur les nouvelles bouées du Pin de Sucre. Journée idyllique pour tous: bains, balades sous marines, sieste pour récupérer les 5 heures de décalage horaire sans brûler au soleil.  

 
Le village des Saintes a séduit tout le monde. Boutiques, plages, barques de pêcheurs, mairie, église, maisons, tout est coloré, même les ti-punchs et accras à la santé de Bonne Maman.  

 
Photos et dernier dîner tous les cinq, avant le départ d’Héloïse et d’Alexandre. 

 
Nous remontons donc tous les trois la côte ouest de la Guadeloupe, sans mettre de traine pour pêcher. Il y a risque de ciguatera pour les gros poissons et puis, nous ne voulons pas recommencer la malheureuse expérience de s’accrocher à des filins de casiers…. Nous avions dû arrêter le bateau, couper les filins et plonger pour les dégager de l’hélice, merci Alexandre. 

 
Notre première escale est à Bouillante, village qui doit son nom aux sources chaudes qui proviennent des gaz volcaniques. Cette richesse naturelle permet non seulement de chauffer la mer, mais aussi d’avoir implantaté une centrale géothermique dans le village. Nous avons donc pris un bon bain chaud à 38°, à l’embouchure de la rivière, entre deux averses, si fréquentes ici puisque nous sommes sous la Soufrière.  

 
Par contre notre arrivée à Deshaies pour déjeuner se fera une fois de plus sous une belle pluie tropicale

 
Nous oserons cependant affronter les éléments pour aller visiter le jardin botanique l’après midi.

Héloïse et Alexandre

Ils sont bien arrivés hier après midi sous une pluie battante qu’on ne connaissait pas encore. Fatigués et palots, ils ont passé une bonne nuit après avoir traqué des moustiques imaginaires.

Ils se sont comportés mieux que la météo pour cette petite navigation Pointe à Pitre-Les Saintes (20 miles). Héloïse n’ a pas été très bavarde….mais s’extasiait devant les bleus de la mer, traquant tortues, poissons volants, baleines ou autres cétacés. Alexandre continuait à inspecter le bateau, cherchant ce que ses parents avaient pu « casser » en 6 mois. Ouf, tout est en ordre.  

  
Nos deux marins semblent fins prêts à découvrir la Guadeloupe et ses îles et cette première journée a été bien remplie: bains, promenades sous l’eau avec masques et tubas ( Héloïse ravie de voir tant de poissons), balade surplombant la baie et le pain de sucre ( avec montée du chemin de croix) et puis farniente et ti-punchs! 

 

J-2, J-11

Ce mercredi 9 mars, nous quittons Marie Galante. Depuis 3 jours pas de vent, soleil, chaleur… Idyllique pour farniente, baignades, balades sous l’eau avec masques et tubas. Mais voilà, il y a aussi des bémols et hier en rentrant d’un dîner sympathique à bord du bateau ami Cat Ker de Jean-Michel, le vent s’était levé avec la houle. Cette nuit: bonne pluie et ce matin, nous nous levions en Normandie…..

Nous quittons le mouillage de Saint Louis pour rejoindre Point à Pitre avec 25 nœuds de vent presque dans le nez!!! Mais malgré cela, saucés et éventés, nous sommes dans l’enchantement. Les enfants arrivent : Alexandre avec Héloïse dans deux jours et Mathilde dans 11jours, pas folle, la minette, elle vient chercher ses œufs de Pâques dans les jardins des îles…         

  

  
         
Déjeuner à l’île de Gosier et arrivée à Pointe à Pitre toujours sous la pluie….!
Heureusement, la météo s’améliore: il semble que la pluie cessera et que le vent Nord Est dominant diminuera pour le week end…

Merci à vous qui nous envoyez messages ou commentaires, nous sommes toujours friands des nouvelles de France.

Brigitte et Alain

Voilà 2 bons marins bien chevronnés pour descendre aux Grenadines avec nous. Ils ont un bateau à Granville dans les « froides eaux »normandes, croisent et y régatent toute l’année.

Brigitte, ancienne collègue de Catherine, est psychométricienne. Elle est venue profiter du climat des Caraïbes pendant ses vacances d’hiver.

Alain, responsable d’un service technique, est en reconnaissance pour revenir dans un an en bateau….?

En 24 heures, ils ont déjà pris quelques couleurs…. 

 

Z’avons vu ni Mirza ni Zika

Sommes donc rentrés de Sainte Lucie samedi 30 février sous génois seul, au largue, pour mouiller à Sainte Anne,dans une grande baie merveilleuse. 

  Depuis 3 jours, il faut bien le dire, z’avons rencontré ni Mirza ni Zika mais les Lebrun, amis normands qui venaient de prendre leur beau catamaran de location et qui nous ont chaleureusement invité à dîner à leur bord avant de partir croiser aux Antilles. Toujours sympa d’échanger entre marins sur les mouillages, les astuces et aussi les nouvelles de France… Il semble d’ailleurs que l’on parle plus de Zika en métropole qu’en Martinique: nous n’avons pas encore entendu les bzz, bzz des moustiques dans le bateau.

La grande convivialité des gens de mer n’est donc pas que légendaire… Le lendemain, nous avons été reçus par Jean-Michel, ami rencontré au Cap Vert, à son bord pour un super déjeuner ( Pinacolada de chez Clément, saucisses au chou et de Morteaux, vacherin suisse rapportés de France par Anne, une invitée arrivée la veille…..). Mais il nous avait en plus aidé à démonter la grand voile et à la transporter chez un voilier du Marin avec sa voiture de location.

Aie,aie, aie, mais oui, la grand voile a eu un gros coup de soleil et de spleen…la têtière a cédé juste sous l’anneau, usée probablement par les mauvais UV..! Ceci s’est passé, au près, en rentrant dans le port de Rodney Bay à Sainte Lucie. La GV a donc glissé dans le lazy bag, gentiment, toute seule! Jean-Philippe est allé voir là haut pour récupérer anneau et drisse, tout allait bien. Le voilier va donc recoudre, remettre l’anneau et tout bien réviser en prévision de la prochaine transat. Ouf, nous la récupérerons vendredi, dans 4 jours. 

  
Par contre, hier nous avons assisté au début des festivités carnavalesques. Répétition générale? Mise dans le bain? Le Carnaval commence en fait dimanche prochain, pour 4 jours. Nous sommes prévenus, ce sera vraiment la fête: parades, chants, danses, rhum à flot, mais aussi magasins fermés…!    Ainsi, hier, pendant le défilé, tous les rideaux de fer sont tombés pour parer à tous débordements! 

 
Nous sommes déjà ébahis par leur goût et leur sens de la fête, les couleurs, la musique, leurs costumes…un « gros rien » les habille. Pas de complexe, mais du plaisir, de la joie et de la grande bonne humeur. Donc avec tout cela, nous continuons à aller merveilleusement bien….

La croisière s’amuse (suite).

Partis de Soufrière Bay nous voici amarrés dans l’Anse des Pitons après un vent en rafales,irréguliers, atteignant parfois les 25 nœuds.
Pour une néophyte comme moi, qui n’ai navigué uniquement en vaurien avec Jean-Philippe (déjà lui !) autour des ponton d’Arromanches… Quelle découverte et quelle confiance j’ai du avoir en mon cher frère et ma chère belle-sœur.   

Imaginez : une baie profonde et assez étroite dominée par deux énormes monstres de chaque côté : Petit Piton et Grand Piton. Durant toute la nuit ils se sont acharnés sur nous : imaginez India Trane s’arque-boutant sur ses amarres et le diable sifflant, soufflant, tirant, poussant jusqu’à atteindre 30 nœuds, se calmant, recommençant… 

Le lendemain nous larguions les amarres pour Rodney Bay où nous sommes aujourd’hui, notre dernier jour.

Pour ceux qui ne connaissent pas bien la navigation vous ne pouvez imaginer ce que les marins doivent savoir faire : non seulement la navigation proprement dite dont je passe les nombreux détails mais cuisiner, organiser, grimper, coudre, pêcher (tout au moins essayer !!), nettoyer, être attentif aux autres etc…   

 Chapeau ! Et grand merci Catherine et Jean-Philippe, et India Trane. Que la suite soit superbe. Très affectueusement. Dominique